Nous tenons à vous rappeler que le professionnel doit immédiatement remettre tous les livres, les documents et les informations électroniques ou autres appartenant au client, à la demande de ce dernier (article 43 de la loi du 17 mars 2019 relative aux professions d’expert-comptable et de conseiller fiscal, article 26 de l’Arrêté royal du 1er mars 1998 fixant le règlement de déontologie des experts-comptables, art. 11, § 3, du Code de déontologie[1] de l’I.P.C.F.).

À l’issue de sa mission, il doit, sans délai et indépendamment du paiement de ses honoraires, mettre à la disposition du client ou du confrère, tous les documents propriété du client (article 23, alinéa 2, de l’Arrêté royal du 1er mars 1998 fixant le règlement de déontologie des experts-comptables, et article 17 du Code de déontologie de l’I.P.C.F.).

L’interdiction de rétention exclut, notamment, l’exercice par l’expert-comptable ou le conseiller fiscal d’un droit de rétention sur les documents qui sont la propriété du client en vue d’obtenir le paiement d’honoraires ou d’une autre créance par le client.

Cette exclusion trouve sa justification d’une part dans le caractère excessif qu’a l’exercice d’un droit de rétention par un membre de l’Institut sur les documents propriété du client. En effet, cette rétention entraîne un préjudice disproportionné au client en ce qu’il est empêché de continuer à tenir correctement sa comptabilité et de remplir correctement ses obligations fiscales et comptables.

D’autre part, la relation qui existe entre le client et l’expert-comptable et/ou le conseiller fiscal doit, dans l’intérêt d’une exécution correcte de la mission de ce dernier, être fondée sur la confiance. En effet, le client doit pouvoir confier ses livres et documents au membre de l’Institut sans devoir craindre d’en subir, par la suite, un préjudice ou un inconvénient.

Les journaux et comptes, bien qu’ils soient le fruit du travail de l’expert-comptable, appartiennent au client dès lors que c’est ce dernier qui est légalement tenu de les tenir.

Tout fait de rétention de documents est susceptible de faire l’objet de poursuites disciplinaires.

[1] Confirmé par l’Arrêté royal du 14 janvier 2021.

De plus en plus de membres trouvent leur chemin vers le portail de l’ITAA et ses modules annexes. Afin de répondre à vos questions concernant le registre électronique de titres eStox, nous rédigerons dans les prochaines semaines des articles qui vous aideront dans votre démarche. Dans l’ITAA-ACcTUA du 7 décembre, vous avez déjà trouvé un article sur le lien avec le registre national dans eStox : https://blog.be.accountants/nl/article/estox-lien-automatique-avec-le-registre-national/9994.

Cette semaine, nous allons examiner en détail le coût et la facturation du module.

La création d’une société dans eStox Live coûte 20 € hors TVA et chaque inscription dans un registre coûte 5 € hors TVA par détenteur de titre impliqué. Toutes les opérations qui n’impliquent pas d’inscription dans un registre, comme adapter les informations de la société, et toutes les consultations sont gratuites.

Les inscriptions dans le module sont facturées mensuellement à la personne ou la société que vous sélectionnez dans le menu déroulant lors de la connexion via le portail de l’ITAA : https://portal.itaa.be .

Vous êtes libres de répercuter sur l’entreprise les frais que vous avez encourus et de demander une rémunération pour le travail effectué.  Pour cette raison, les tarifs ne sont pas mentionnés sur le site public d’eStox.

Sur votre facture mensuelle, vous voyez le nombre total de lignes d’enregistrement facturées pour chaque type de transaction, la création d’une société ou l’enregistrement dans un registre.  eStox vous permet de consulter les détails des transactions facturées. Cliquez sur votre nom dans le coin supérieur droit de l’écran, puis sur « Facturation ».

L’écran suivant présente une vue d’ensemble des opérations qui ont été facturées, ou qui le seront sur la prochaine facture mensuelle. Les opérations apparaissent dans l’ordre chronologique, les plus récentes d’abord.

Par opération, vous pouvez voir :

  • La société concernée
  • La date d’enregistrement dans eStox
  • Le type de transaction : constitution, enregistrement des actions, transfert, etc.
  • Le nombre de lignes de folio incluses dans l’opération.

Lorsque vous cliquez sur une transaction, les détails de cette transaction s’affichent. Les informations supplémentaires qui s’affichent sont notamment :

  • Le numéro d’entreprise du client
  • Le nom du cabinet qui a effectué l’action
  • Le prénom et le nom de l’utilisateur qui a réalisé la transaction
  • L’adresse mail de l’utilisateur qui a réalisé la transaction

Si vous avez des questions supplémentaires par rapport à eStox, vous pouvez contacter le service desk : ou composer le +32(0)2 221 10 00.

La plupart des professionnels auront déjà été confrontés à un audit dit « électronique ». Il s’agit d’une méthode de travail dans laquelle, en préparation du contrôle fiscal, l’administration demande le transfert du back-up de la comptabilité tenue électroniquement pour utiliser ensuite son propre logiciel de contrôle.

Certes, en cette période de coronavirus, une telle méthode de travail offre certaines perspectives lors d’un contrôle fiscal, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas l’aborder de manière suffisamment critique. L’ITAA tient à insister sur quelques réflexes qu’il faut bien avoir à l’esprit.

La demande de l’administration pour le transfert du back-up de la comptabilité tenue électroniquement n’a pas de base juridique et doit donc être abordée avec prudence. La pratique montre que nos membres sont souvent les premiers à être contactés par l’administration, souvent même sans que le contribuable lui-même ne sache qu’il fera l’objet d’un contrôle fiscal.

Il est donc important que le professionnel sache qu’il n’y a aucune obligation légale de répondre à la demande. Aucune sanction ne peut être imposée par l’administration à cet égard. Au contraire, les principes de bonne administration exigent que l’administration elle-même signale spontanément que la demande est informelle et entièrement sans obligation.

Le professionnel doit alors également avoir le réflexe de revenir sur la lettre de mission et de vérifier si sa mission s’étend à la représentation de son client lors d’un contrôle fiscal. Il est évident que ce n’est pas parce que l’on a rempli une déclaration à l’impôt des sociétés que l’on est automatiquement suffisamment mandaté pour représenter la société cliente lors d’un contrôle fiscal. Il est recommandé que le professionnel e réponde à la demande de l’administration qu’à partir du moment où le client, en toute connaissance de cause, donne cette instruction sur une base entièrement volontaire.

Bien entendu, l’utilisation des techniques numériques modernes ne peut et ne doit pas donner lieu à l’échange d’informations autres que celles qui sont demandées ou dont la communication est légalement obligatoire. Ici aussi, la prudence s’impose. Les demandes de l’administration de transférer le back-up sont souvent accompagnées d’un manuel, mais les membres doivent s’assurer des informations qu’ils transfèrent.

En principe, un back-up concerne la copie de sécurité des données saisies dans l’application informatique qui permet la tenue électronique des comptes. Il contient donc toutes les données saisies dans le logiciel comptable pour tous les exercices. Avec certains logiciels, cela signifie que le back-up de tous les exercices est automatiquement transféré au lieu de ceux qui font l’objet du contrôle. Le professionnel doit donc s’assurer que les logiciels qu’il utilise permettent de séparer les exercices nécessaires et offrent la transparence nécessaire pour qu’on sache ce qui est transféré.

Ce faisant, le professionnel devra également s’assurer que les informations transmises ne contiennent pas d’éléments couverts par le secret professionnel, mais ne concernent que les informations à conserver en vertu de la loi et sont conformes au contrôle fiscal sous-jacent.

Si la demande n’est pas satisfaite, le contrôle fiscal devrait connaître un cours normal et l’administration devrait venir sur place où les registres et les livres  nécessaires doivent être présentés, conformément à l’objet du contrôle.

La pratique montre que certains contrôleurs sur place demandent également la présentation du back-up. Dans certains cas, cependant, l’assujetti ne pourra pas donner suite à ces demandes car il n’a pas lui-même traité ses comptes électroniquement mais les a confiés à un professionnel et le back-up est donc détenu par ce dernier.

Dans ces circonstances, il n’existe pas de précédent qui permettrait de savoir si le contribuable enfreint les dispositions de contrôle fiscal, avec toutes les conséquences possibles, ou si, dans le cadre des pouvoirs de contrôle qui lui sont conférés, l’administration doit s’adresser au cabinet du professionnel, où se trouve le back-up.

Compte tenu que le risque final est chez le client, il est en tout état de cause important de l’informer au mieux afin que les instructions appropriées puissent être données en toute connaissance de cause. À cette fin, l’ITAA-zine  publiera un article en février 2021 intitulé « E-Audit : un état des lieux« .

eStox évolue afin de vous faire gagner du temps !

La version 1.1.0 d’eStox introduit principalement 2 nouveautés :

  • La possibilité d’introduire le numéro de registre national pour un titulaire de titres.
  • La possibilité d’entrer jusqu’à 8 décimales pour la valeur nominale d’une action.

Bientôt les données du registre national seront aussi automatiquement extraites pour remplir les données des détenteurs de titres.

Pour avoir accès au dernières nouveautés, tutoriels et au mode d’emploi le plus récent rendez-vous dans eStox via votre portail ITAA et cliquez sur la bulle « i » à coté de votre nom.  

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En cas de questions, le Service desk se tient à votre disposition (02 221 10 00).